France
Juin 2001
On
n'a pas trouvé le temps d'écrire tous ces derniers temps. Ca y est. La machine
est en marche. Le rythme s'accélère. Ce n'est pas encore la folie, mais on
sent bien que le cap du dernier mois est là. Dans 30 jours exactement
aujourd'hui, le grand départ.
A mettre au débit ces derniers temps :
- Les impôts pendant notre
absence = l'enfer, naturellement.
- Les prix qu’on nous
annonce pour certains hôtels incontournables : Polynésie, Zimbabwe…
On réserve le minimum en espérant négocier ensuite ou bénéficier d’un
" plan Dieu " (invitation ici ou là).
Au crédit :
qui nous
demandent un petit feuilleton et renverront sur notre site. Quelques sous en
plus, donc.
22 Juin 2001
C’est la fête du club de
hockey. Jules et Ilan ont fini premiers avec leur équipe. C’est l’heure des
récompenses.
L’émotion est là, avec
Laurent qui sait toujours trouver le mot juste, qui devine la tristesse des
" grumeaux " et passe avec délicatesse le moment difficile
des adieux. Nos grumeaux ont la banane mais le cœur serré. Dur, dur de quitter
ses pôtes, le confort tranquille, l’école où tout roule… L’aventure à
10 ans, c’est limite. Jules hésite encore à partir.
Pour Hannah , les choses sont
plus simples. Elle aura Papa et Maman avec elle tout le temps. Chaque veille
d’évaluation ou de dictées à l’école, elle ne dort plus redoutant le
regard sévère de ses parents si elle n’obtient pas la moyenne… Pour elle,
ce voyage c’est du bonheur à la pelle. Par contre, je me sens un peu coupable
d’infliger cette " initiation " à mes deux gars. Ils sont
, pour l’instant, dans les moments les plus heureux de leur vie. Ce voyage
saura-t-il leur apporter plus ? Serons- nous assez forts pour leur ouvrir
l’âme à travers tous ces changements ? J’aimerai tant être sereine
et sans doute. La réalité sera-t-elle à la hauteur de nos rêves ?
Heureusement les préparatifs
nous occupent tant qu’il reste à peine le temps d’avoir des regrets sur
cette vie là. Après tout, je préfère les remords.
C’est sûr qu’on est pas
prêts d’oublier ces moments de vie. Haut les cœurs, c’est parti !

Côté ambiance : Hannah est toujours aussi contente. Rien qu'à l'idée de ne
plus devoir aller à l'école... Et puis elle pense aux animaux.
Les
garçons, eux, ont déclaré officiellement qu'ils préfèreraient rester à
Marolles plutôt que de partir autour du monde. Ca fait toujours plaisir... Il
faut dire que depuis deux mois, ils accumulent les virées avec leurs copains de
hockey et de foot. Tournois sur tournois, exploits, victoires... Le bonheur à
dix ans. Un présent palpable qu'ils n'envisagent pas d'échanger comme ça...
Nous, au contraire, on verrait plutôt une petite rallonge. Sur la fin du
parcours. Tout dépendra naturellement des finances. Si ça roule, on ira buller
une quinzaine à Maurice puis à... Madagascar.
Mada revient pour la troisième fois en course depuis un an après deux évictions
contrariées... Comme ça, moi, Jérôme, j'aurai aussi mon joker, ma " robinsonnade ".
A Sainte-Marie, tout au nord de l'île. Qui connaît ? Qu'en pensez-vous ?
Si la bourse est vide, ce sera direct le Burkina. Même si les efforts pour
contacter des relais sur place restent vains. Serait-ce le signe qu'il nous faut
trouver un autre lieu pour cet ultime épisode africain ? Nous avons de nouveau
eu la tentation de la Casamance. et de nouveau quelqu'un nous a parlé
d'agressions, des rebelles... Oublions la Casamance. Et le Ghana… Qui connaît
le Ghana ?..

Mais le grand bonheur du mois, c'est la maison qui a enfin trouvé ses
locataires ! Un couple adorable qui entend garder le chat et le chien. Qui dit
mieux ?! Et ils nous laissent même une pièce pour entasser tout et le reste :
toutes les affaires personnelles d'une maisonnée de cinq personnes. A mon avis,
ça ne tiendra pas... Alors des amis nous prêtent leurs combles. Je dois bien
en être à une trentaine de cartons " escabeautés " et
hissés dans d'infâmes recoins poussiéreux...
A part ça, c'est vraiment une
période très agréable.
Les derniers jours "tranquilles". Sandra trouve – encore - le temps
de jouer aux cartes sur son ordinateur... L’été arrive, on a fait une grande
fête d’adieu et un feu dans le jardin… C’est pour bientôt et ce n’est
pas encore l’affolement.
Ca va bientôt changer...
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