Thaïlande

                                           

Janvier 2002

THAÏLANDE - 2ème partie

Vendeuses coloréesPas facile de retrouver la tentaculaire Bangkok après Hanoi si chaleureuse. Heureusement qu’on a notre bon hôtel Menam l’on se sent un peu chez nous.

Pour dire la vérité, le passage dans la nouvelle année n’a pas été fabuleux. Didier, notre meilleur ami, empêché de venir, le restaurant thaï au bord de la rivière qui ne propose rien de convenable aux yeux des enfants, un feu d’artifice pas si grandiose que ça et là-dessus une belle engueulade entre parents le premier jour de 2002 !

Combat de boxe thaïC’est aussi cela le tour du monde : une promiscuité perpétuelle et ce qui se passe dans la tête de chacun… Alors de temps en temps, ça pête.

Heureusement, après avoir achevé notre visite des quelques points forts de Bangkok : le Palais Royal et son temple le Wat Pra Keo, une soirée de boxe thaï et le célèbre marché flottant de Damnoen Saduak (devenu outrancièrement touristique, très decevant), un show enfin avec des serpents assez impressionnant, nous filons vers le nord du pays à la rencontre du joker de Sandra : faire de l’éléphant !

Villageois du camp des éléphantsTrain de nuit très confortable jusqu’à Chiang Mai, marché de nuit et emplettes diverses (c’est ici que tout se fabrique dans le pays et est donc bien moins cher), départ en pick-up pour un petit treck d’une journée à travers collines et villages Karen pour atteindre le camp des éléphants. Les enfants portent des sacs que l’on n’a pas fait semblant de remplir et s’en sortent très .

Arrivés sur place en fin d’après-midi, en eau, nous nous jetons dans la rivière glacée puis nous réchauffons autour d’un bon feu de camp.

Jules en CalècheLe lendemain, réveil en trompette : ils arrivent. Les enfants se précipitent, portant avec eux peaux d’ananas et bananes pour nourrir leurs futurs véhicules. Et puis, que se passe-t-il ? Un des pachydermes mal luné, envoie voler Ilan à trois mètres de là d’un coup de trompe bien ajusté. Un salto parfait, bravo.

« Stupeur et tremblement » comme dirait Amélie Nothomb dont les romans, envoyés par les parents, nous sont parvenus entre saucisson et vin de Bourgogne.

Trois gars sur un pont de troncsPlus de peur que de mal heureusement et nous voici (pas rancuniers) à escalader la bête pour notre petite promenade matinale.

Géniale !

Près de deux heures et le droit accordé par Maître Cornac de prendre sa place sur le cou de l’animal.

Dur dur le treck dans la jungleEt là, croyez-nous, les pieds nus bien calés derrière les larges oreilles (vous aviez remarqué ?), les mains à plat sur son bon gros crâne doux aux poils rêches, on n’est pas le frère du Maharadjah !..

Sur nos deux éléphants privés, nous nous succédons donc avec bonheur à cette place de choix et tremblons dès qu’il s’agit de descendre une côte à pic ou de passer sur un pont formé de troncs. Que d’émotions Jean-Michel ! N’est-ce pas mon cher Thierry. Bref, Sandra est ravie.

Départ en raftingLe rafting en revanche, sur de longs radeaux de bambou, ne casse pas des briques. Même pas peur ! Rien à voir avec ce que nous avons connu en pays Toradja. Pour qui nous prennent ces gens ? Des poules mouillées ?!..

Bah, c’est pour les éléphants que nous sommes là et nous filons illico vers Lampang où se trouve le plus grand centre d’entraînement du pays. Of course, Sandra craque pour une petite ballade d’une demi-heure non prévue au programme (et ce n’est pas fini, vous verrez).

Ambiance paisible a Daomern SaduakLe bain des monstres se roulant dans la mare avec le cornac haut perché qui se maintient toujours hors de l’eau en crapahutant à quatre patte d’un endroit à l’autre de ce gros ballon vivant est fascinant.

Sympa aussi le travail avec les billes de bois et les tours d’adresse appris par les bestiaux. Bien plus pathétique, par contre, la visite de l’hôpital voisin où les malades sont soignés par leur cornac (les couples  éléphant-cornac se forment généralement pour la vie).

Gg et les Kikis dans la cour des offrandesNous voyons deux éléphants qui travaillaient dans les exploitations forestières frontalières du Laos dont la patte a été bien abîmée par une mine. 95% des maladies de l’éléphant sont dues à l’homme… C’est tout dire.

Sur la route du retour, nous nous arrêtons au marché local. Spécialité du lieu : les insectes… frits !

Devant une coupole en orA notre haute stupéfaction, Hannah se met à croquer « pour voir » des vers à bambou, dytiques et sauterelles grillées, grillons-taupes (alias courtillères) et scarabées géants. Les jumeaux et leur père sont bien obligés de suivre… Une question d’honneur, quoi.

 Finalement, nous en achetons une demi livre que nous dégusterons accompagnée de larves d’abeilles et d’œufs de fourmi. Avec des mines entendues de gourmets professionnels.

Sandra préférera se concentrer sur les photos…

Pause repos aux Hot SpringC’est au terme de ce festin inhabituel que nous apprenons la bonne nouvelle : Didier va finalement pouvoir nous rejoindre le 11 (janvier).

Il faut dire qu’entre-temps nous avons su l’appâter : visiter les temples d’Angkor Vat est l’un de ses plus grands rêves. Or, justement, la remarque faite en passant par notre guide francophone à Bangkok n’est pas tombée dans l’oreille de sourds…

Temple d'offrandes au FantaAlors que nous admirions à l’intérieur du Grand Palais une maquette des célèbres temples cambodgiens, il nous déclare tout net - et à notre grande surprise (aucune mention dans les guides !) – que s’y rendre depuis Bangkok est l’affaire d’une journée et l’obtention du visa une formalité !

Ni une ni deux : nous décidons de nous y précipiter dès que possible et proposons ce programme de choix à Didier : 1) Expédition routarde au Cambodge, 2) vacances de rêve sur les îles idéales du sud de la Thaïlande.

Comment refuser ?

Des buffles sous la maisonOr donc, de retour du nord et reprenant pied dans notre bon hôtel Menam (où nous le dissimulerons la nuit de son arrivée, chuuut !), nous accueillons notre ami qui a survolé la moitié du monde pour nous rejoindre. Vive lui, d’autant qu’il arrive avec une nouvelle cargaison de saucisson, vins, fromages de chèvre et livres !

Merci tout le monde !

Sur les toits du WPKEn plus, à la longue, on finit par aimer Bangkok, bien moins humaine et paisible que Hanoi, certes, mais où la vie dans la rue existe tout autant et où le sourire est de mise sur l’immense majorité des visages. Et si gentils, les Thaï !

Voilà, Didier est là, on passe une bonne soirée tous ensemble avec Dominique, son frère, qui travaille chez Air France, fait gentiment passer nos colis dans un sens et dans l’autre depuis un mois et lui a déniché ce billet providentiel, gratuit ! Vive Dominique.

En taxi localAllez, demain, lever à 5h, direction Kao San Road, le quartier des routards d’où un minibus nous conduira à la frontière cambodgienne.

Ca va être super ! (connaissant la suite, je rigole…)

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