Pour
commencer, nous avons échangé Komodo contre l’île voisine, Rinca, plus
petite, moins connue mais également peuplée de dragons préhistoriques.

Avion
jusqu’à Labuan-Bajo sur la grande île voisine de Flores, nuit à l’hôtel
et achat des provisions. Rinca fait partie du parc naturel national de Komodo
et l’on n’y peut accéder qu
e par l’intermédiaire du camp des
rangers, qui vous prêtent un lit, mais n’ont rien à vous offrir à manger.
Pâtes, œufs, fruits et un poulet vivant sont donc acquis.
Évidemment,
une demi-heure plus tard, en dépit de l’accord initial, il n’est plus
question de sacrifier « Herbert » le jeune coq (d’ailleurs bien
maigrelet), mais de lui attraper des sauterelles et d’acheter du riz pour le
nourrir, lui !
C’est à
ce moment que nous faisons la connaissance des compères français : GG,
Reynald et Edmé. Avec eux, les prix commencent alors à être divisés par
deux puisqu’Edmé vit en Indonésie et ouvre de grands yeux chaque fois que
nous lui disons combien nous payons. Nous
décidons de partir ensemble en bateau jusqu’à Rinca.
Une jolie
ballade en mer de 2h et demi (avec bien sûr, notre dauphin fétiche des bons
jours qui apparaît), puis l’arrivée sur une île semi-désertique où les
rangers nous entraînent aussitôt le ventre vide (il est 1h) dans un treck de
deux heures en plein cagnard pour voir les fameux « dragons ».
A travers
leurs larmes de faim et fatigue, les enfants en verront deux malheureux,
avachis à l’ombre d’un arbre et un buffle sauvage.
Deux,
c’est à dire trois à quatre fois moins que le nombre de varans qui
« résident » DANS le camp même, de leur propre gré, à
l’ombre des bungalows où nous allons dormir cette nuit. Et en plus, ceux-là
sont bien plus gros, de vrais monstres aux allures pacifiques (ne surtout pas
s’y fier, une journaliste américaine s’est fait croquée la patte quinze
jours plus tôt) qui vous regardent du coin de l’œil en tirant une langue
orange et bifide de vingt centimètres de long.
Nos
nouveaux copains repartent avant la nuit et nous nous retrouvons seuls dans le
camp où ces feignasses de dragons se mettent enfin en mouvement avec le
retour de la « fraîcheur » vespérale (nous n’aurons jamais eu
aussi chaud depuis le début du voyage).
Photos,
filmage, frayeurs et pleine lune suivis d’une nuit mouvementée où Hannah réveille
le camp parce qu’elle a vu « une bête ! » dans son
bungalow.
Le
lendemain matin aussi, les varans sont en forme et nous en profitons bien
avant de repartir en début d’après-midi
AVEC Herbert (le coq) qui aura eu
droit à une croisière aller-retour dans les îles et que les Rangers ont eu
le plus grand mal à soustraire à l’attention des varans qui sentaient fort
bien sa présence… (ils flairent leur proie jusqu’à quinze kilomètres,
alors cinq mètres !).

Herbert
dont il faudra bien se défaire de retour à Florès (on le confie à une
vieille femme en espérant qu’elle ne lui tordra pas le cou tout de suite),
comme nous nous séparons de notre charmant guide
qui n’aura cessé de nous
arnaquer depuis le début (on a vieilli de ce côté aussi et puis avec des
enfants, on prend moins le temps de comparer les prix et de chercher LE bon
plan)..
Le tour
des spots de snorkeling (plongée
avec masque et tuba) du dernier jour tourne
un peu au fiasco à cause de la mousson et de l’âpreté au gain de Jaffar
(véridique), mais nous conserverons pourtant un super souvenir de l’expédition
varans, Ilan le premier, ravi qu’ils soient « encore plus gros que je
les imaginais ».
A l’aéroport
de Denpasar (Bali), Edmé a tout organisé Un chauffeur nous conduit avec tous
nos bagages jusqu’à sa villa de rêve. L’occasion de réaliser d’un
coup les souhaits récemment formulés par chacun des enfants :piscine et
rosbeef-purée pour Hannah, Playstation et Final Fantasy 9 pour les garçons,
connexion internet, fromages et vins pour les grands. Sans oublier Dewi, la
fille d’Edmé qui ouvre grande sa chambre à la ribambelle…

Merci qui ?
Merci Eddy.