Indonésie

 

Novembre 2001

Bali

Sorcière du Barong danceBali nous a accueilli comme des princes.

Bali, notre adorée, que nous avions tant aimé il y a douze ans lors de notre premier périple à deux (ah ! les souvenirs d’anciens combattants).

A peine arrivés, nous voici transportés jusqu’au Novotel de Benoa, archétype de l’hôtel de luxe harmonieusement intégré dans son environnement naturel : luxe, calme et volupté. Suites pour tout le monde ! Beauté des édifices, piscine de rêve, buffets et breakfast gargantuesques, gentillesse du personnel… on adore tous, forcément.

Repos au bord de la piscineDe plus, super rencontre avec le manager de l’hôtel, également directeur du groupe Accor pour l’Indonésie et qui se révèle être un type vraiment bien. D’abord, à la demande de discount d’Asia pour notre passage, il a répondu par une invitation pleine. Et ça, c’est le genre de choses qu’on apprécie !

En attendant le repas ...Non, sérieusement, cet homme travaille depuis près de quinze ans en Indonésie et il y fait tout ce qu’il peut pour améliorer les choses. Création d’une fondation pour scolariser les enfants des rues, aide aux jeunes qui veulent travailler dans l’hôtellerie, préservation de l’environnement, lutte contre la pollution, il est sur tous les fronts. Il a supprimé les matières plastiques de l’hôtel, inventé ici le tri sélectif des ordures, retraite toutes ses eaux usées et fait déplacer les cocotiers pour ne pas avoir à les abattre… Son nom ? Laurent Chaudet.

Balinais dans les rizièresIl nous faut d’ailleurs peu de temps pour mesurer l’importance de son action. En douze ans, Bali a considérablement changé : voitures et motos se sont multipliées par 100 au moins : embouteillages, pollution, anarchie immobilière, l’île des dieux se développe à un rythme effréné et sans aucun contrôle. Résultat : on se baigne ici et là au milieu des sachets plastiques, les rues sont sales, l’oxyde de carbone en forte hausse, etc. Quel dommage.

Une femme prie au templeNous fuyons donc vers l’intérieur de l’île. A Ubud, le village des artistes.

Les Balinais transforment en beauté tout ce qu’ils touchent : peintures, sculptures, tissus… Cela n’a pas changé (juste les prix et la façon de marchander). Les paysages de rizières La famille prie à Besakih sont toujours aussi beaux, les temples surgissent de partout et les femmes de nulle-part, drapées de tuniques sublimes, portant leurs plateaux d’offrandes sur leur tête et en essaimant le contenu aux quatre vents : pierres, arbres, carrefours, entrées de maison ou de boutique, tout ici est sacré ou votif…

Petites filles en processionBien sûr, nous avons tâché de faire partager « notre » Bali aux enfants : danses balinaises, visites de temples, ballades dans les rizières, cérémonies.

La crémation ne les a pas plus impressionnés que ça (quelle chaleur il faisait aussi sous le cagnard!). Et ils ont surtout apprécié la pâte à ballon vendue dans la rue que l’on gonfle avec une paille. Une crémation Du magnifique complexe de temples de Besakih, ils se rappèleront peut-être les processions et les officiants qui montaient les escaliers monumentaux dans la brume. Chance ! c’était jour de cérémonie et l’on nous y a appris à prier à la manière hindouiste locale (dommage que notre guide nous ait réclamé pas mal Prière à Besakih de sous en échange de ce beau moment). Et de la danse nocturne du Barong, ils garderont les faciès horribles des comédiens maquillés et la façon incroyable qu’avaient les danseuses de remuer leurs doigts indépendamment les uns des autres.

Assis sur les marches de Monkey ForestJules se souviendra aussi de ce singe furieux qui lui a foncé dessus, croyait-il, à Monkey Forest et en pourchassait en fait un autre. Ces singes qui fouillaient dans nos poches pour trouver les cacahouètes cachées et ne s’en laissaient pas compter !..

Arrêt au village de Petulu pour voir les hérons en volNous avons trouvé à Ubud un petit hôtel familial tranquille avec piscine et initié l’opération « Rattrapage du retard CNED » : travail, piscine, déjeuner, piscine, travail, piscine, shopping, dîner, dodo. Les cours perdus en Australie et renvoyés (grâce aux bons offices du CNED) depuis la France par l’ami Bruno venaient de nous parvenir, augmentés des premiers corrigés. Tête des jumeaux en découvrant qu’Hannah (qui peine comme une damnée sur chaque appréciation) récoltait les meilleures notes et une maîtresse-correspondante hyper-sympa (la leur est bien moins accommodante…)

Grande processionPar bonheur, encore, notre séjour coïncide avec une période de célébrations d’anniversaire des temples. Nous nous sommes tous achetés des sarongs (ah ! les négociations au marché !) et nous rendons à l’invite du propriétaire de notre petit hôtel dans le temple voisin. Tout le monde a revêtu ses plus beaux habits, le gamelan (orchestre de percussion) électrise l’air et les plateaux d’offrandes s’entassent jusqu’au ciel. Dans l’espace voisin, les chalands proposent de délicieuses  brochettes(satay), des jouets et jeux inconnus des enfants. Jeu de dés top ter Une sorte de loto surtout où l’on mise sur la représentation d’animaux ou de dieux avant que trois gros dés ornés des même figures ne soient lancés. A la lueur mouvante des lampes à pétrole (panne de courant) et dans le rythme envoûtant des gamelans, ce fut un moment rare… (perte net au jeu : 50.000 roupies, moins de 50 F : même pas cher !).

Puis avec la super équipe locale d’Asia, nous montons nos deux expéditions : en Pays Toradja, d’abord (Sulawesi),  puis à l’assaut du joker d’Ilan : les fameux varans de Komodo (piège à touristes ou super plan ?). Une large parenthèse de 10 jours qui grignote pas mal le séjour à Bali. Moralité, nous ne serons retournés ni au On admire les chauve-souris lac Batur, ni même à Tanah Lot, le sublime temple posé sur la mer… Autre temps, autre mœurs. Il faut dire qu’à Flores l’île avionnable la plus proche des monstres, nous rencontrons trois fameux lascars. Edmé et sa jeune femme Comang et deux amis à lui venus de France assister à son mariage. Eux aussi vont voir les varans et de fil en aiguille, nous voici installés dans la superbe maison d’Edmé à Bali, les enfants travaillant sur la table du salon à trois mètres de la piscine ! Et on se demande de nouveau si on ne va pas changer la date des billets…

Mais place aux expéditions !

Bons Plans :

- Un peu de luxe, bon sang ! Au Novotel Benoa à Bali. Architecture authentique et volupté garantie. Au moins une nuit pour se faire plaisir...
- Un peu d'authenticité aussi. A l'hôtel Ketuts Place à Ubud. Quand un Balinais ouvre sa maison (et ses bungalows traditionnels indépendants) aux visiteurs.
- Si vous chercez une maison à louer à Bali (conseils  et apéro gratis en plus). Filez chez Eddy. Tél : (0361) 731 371. E-mail :
eddy@dps.mega.net.id

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